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La construction d’une tour d’arbitrage inquiète les défenseurs de l’environnement.
Pour les épreuves de surf des Jeux Olympiques de Paris 2024, une nouvelle tour de 14 mètres de hauteur doit être construite à Tahiti.
Cette infrastructure suscite la colère des défenseurs de l’environnement, qui craignent qu’elle ne détruise une grande partie du récif corallien.
Une pétition pour demander l’abandon du projet
Le surfeur polynésien Matahi Drollet a lancé une pétition en ligne le 17 octobre, qui a déjà recueilli plus de 100 000 signatures.
Il appelle à renoncer au projet de construction de la tour d’arbitrage, et demande au gouvernement local de protéger les coraux.
- « Cette nouvelle construction va détruire une grande partie du récif », alerte Matahi Drollet dans une vidéo postée sur Instagram.
- Le mythique spot de Teahupo’o, choisi pour accueillir l’épreuve de surf, abrite des milliers de coraux sous ses vagues magnifiques.
- D’autres personnalités, comme le conseiller David Alphand, s’inquiètent également de potentiels détournements de fonds publics liés au projet.
Quelles conséquences pour l’écosystème marin ?
L’érosion du récif corallien pourrait avoir des conséquences désastreuses pour l’écosystème marin local.
Les coraux ont un rôle crucial dans la protection des côtes, et leur dégradation peut entraîner une perte de biodiversité marine.
Les impacts sur la qualité de l’eau
Les travaux de construction peuvent également potentiellement affecter la qualité de l’eau, en libérant des polluants nocifs pour les espèces marines.
Selon certaines études, cela pourrait perturber le cycle de vie des poissons, compromettant ainsi leur reproduction et leur survie.
Des alternatives possibles pour protéger les coraux ?
Face à ces préoccupations environnementales, il est important d’explorer des alternatives afin de limiter l’impact sur l’environnement, sans nuire à la bonne tenue des épreuves sportives.
Revoir le design de la tour
Il serait possible de repenser l’aménagement de la tour d’arbitrage et des infrastructures temporaires, pour réduire au minimum l’emprise sur les coraux et limiter les travaux de génie civil.
- Voir si il est techniquement faisable d’éventuellement relocaliser la structure
- Adapter les installations et équipements à la topographie locale, en évitant autant que possible les zones sensibles
- Valoriser les matériaux locaux et durables, pour minimiser l’empreinte écologique du projet
Un suivi environnemental rigoureux
Mettre en place un suivi environnemental régulier et rigoureux durant toute la phase de construction et d’organisation des épreuves, afin de détecter rapidement les impacts potentiels sur les coraux et l’écosystème.
- Effectuer des contrôles réguliers de la qualité de l’eau et des sédiments, ainsi que des populations de poissons et d’invertébrés marins
- Réaliser un bilan écologique à la fin des travaux et après les épreuves, pour évaluer l’impact réel du projet sur le récif et adapter les mesures de compensation si nécessaire
Alors que les JO 2024 représentent une vitrine internationale pour le sport et les valeurs olympiques, il est essentiel de prendre en compte les préoccupations environnementales liées au projet. Les organisateurs se doivent de montrer l’exemple en privilégiant une approche respectueuse de l’environnement et en cherchant des alternatives pour minimiser l’impact sur les coraux et l’écosystème marin à Tahiti.