Sommaire
- 1 Collecter les eaux usées via des systèmes d’assainissement collectifs et autonomes
- 2 Le transport des eaux usées vers les stations d’épuration
- 3 Quels sont les différents réseaux de collecte ?
- 4 Comment dépollue-t-on les eaux usées et pluviales ?
- 5 Protéger les milieux aquatiques grâce aux zones de rejet végétalisées
Chaque jour, l’eau est utilisée à des fins domestiques ou industrielles. Les eaux usées sont alors collectées pour être acheminées vers des stations de dépollution. Vous vous demandez peut-être quels sont les traitements exploités pour parvenir à les dépolluer et quel chemin elles empruntent pour bénéficier de ces traitements. C’est justement l’objet de cet article : vous faire découvrir et comprendre le cycle de traitement des eaux résiduaires avant leur retour dans le milieu naturel.
Collecter les eaux usées via des systèmes d’assainissement collectifs et autonomes
Depuis le 3 janvier 1992, toutes les habitations ont l’obligation de se raccorder à un réseau d’assainissement collectif ou de posséder leur propre système d’assainissement autonome. Ainsi, toutes les eaux usées pourront être collectées et traitées afin de veiller à la qualité des milieux et des ressources en eau.
Qu’ils soient collectifs ou autonomes, les systèmes d’assainissement imposés par la loi visent à regrouper les eaux résiduaires, à procéder à leur évacuation puis à en éliminer les polluants via des traitements pour pouvoir les rejeter en milieu naturel.
Le transport des eaux usées vers les stations d’épuration
Les eaux usées sont transportées grâce aux canalisations des réseaux d’assainissement. Ces collecteurs exploitent le principe de la gravité pour parvenir à acheminer l’eau jusqu’aux stations d’épuration. Mais le poids n’est pas la seule solution. Parfois, ce transport s’effectue par refoulement. D’autres procédés peuvent intervenir lorsque la configuration des terrains ne se prête pas aux méthodes précédentes. Un système de pompage ou des stations de relèvement sont alors mis en place pour faciliter l’acheminement des eaux résiduaires vers les stations de traitement des eaux usées.
Les réseaux d’assainissement sont protégés contre l’encrassement et la corrosion grâce au pré-traitement des eaux industrielles intervenant avant leur passage dans le réseau. De plus, des ouvrages en amont protègent les canalisations de l’intrusion de diverses matières indésirables. C’est le cas des séparateurs à hydrocarbures présents dans les stations essence et les aéroports ou des systèmes « boîtes à graisses » qui assainissent les eaux usées issues des restaurants.
Lorsque les eaux pluviales et les eaux usées se mélangent, la régulation du flux est assurée par des installations spécifiques destinées à contenir temporairement des arrivées d’eau rapides et importantes. Ainsi, le bon fonctionnement des stations d’épuration est assuré et les risques d’inondation limités.
Quels sont les différents réseaux de collecte ?
Les eaux usées domestiques et industrielles sont relativement faciles à prévoir en termes de volume. Malheureusement, ce n’est pas le cas des eaux pluviales.
Les réseaux séparatifs
Les réseaux séparatifs permettent de collecter les eaux pluviales et domestiques dans deux réseaux distincts. Ce système de collecte permet de mieux maîtriser le flux des eaux usées et sa concentration en pollution d’une part. D’autre part, il nous offre les moyens de mieux adapter la capacité des stations d’épuration. Enfin, les réseaux séparatifs éliminent le risque de débordement des eaux usées en cas de fortes précipitations.
Les réseaux unitaires
Les réseaux unitaires exploitent les mêmes canalisations pour évacuer les eaux domestiques, industrielles et pluviales. Économiquement, ce procédé est avantageux car il n’y a qu’un seul réseau à ériger et à entretenir. En outre, un unique réseau est facile à gérer. Aucune erreur de branchement n’est à craindre.
En termes de contraintes, les réseaux unitaires imposent une conception qui anticipe les variations brutales de débit des eaux pluviales. Le dimensionnement des réseaux d’assainissement et des ouvrages de traitement de l’eau en amont devront également être soigneusement pensés.
Quel que soit le type de réseau de collecte exploité, toutes les canalisations subissent des curages réguliers pour éviter qu’elles ne s’encrassent et pour limiter les risques d’érosion et de corrosion. Pour une exploitation efficace et fiable des réseaux de collecte, le travail d’entretien du personnel expérimenté du service d’assainissement est permanent et appliqué. Bouches d’égout, déversoirs d’orages, bassins de retenue et postes de relèvement des eaux usées et des branchement imposent un entretien régulier et rigoureux.
Comment dépollue-t-on les eaux usées et pluviales ?
Dépolluer les eaux usées est indispensable pour éviter qu’elles n’altèrent la qualité du milieu naturel dans lequel elles seront rejetées. Les équipements destinés au traitement des eaux usées peuvent également dépolluer les eaux de pluie.
Tout d’abord, les eaux résiduaires sont traitées dans des usines équipées pour faire face aux augmentations de débit soudaines provoquées par de fortes précipitations. En outre, les équipements sont en mesure de délivrer des traitements adaptés à la composition des eaux pluviales.
Pour permettre un traitement étalé dans le temps, les eaux résiduaires sont stockées dans des bassins de retenue ou d’infiltration. Elles sont ensuite traitées dans des bassins de décantation. Un entretien rigoureux et permanent est alors vital pour limiter les risques de prolifération des bactéries dans les boues décantées. Cet entretien limite également la propagation des mauvaises odeurs.
À noter que la pollution pluviale peut être gérée autrement. En effet, il existe de nombreuses solutions alternatives à l’image des chaussées drainantes. Ces installations visent un but préventif en réduisant l’imperméabilisation des sols et le ruissellement des eaux. Ainsi, les quantités d’eaux pluviales dans les réseaux de collecte réduisent.
Protéger les milieux aquatiques grâce aux zones de rejet végétalisées
Les zones de rejet végétalisées sont implantées en sortie de station d’épuration. Il peut s’agir de bassins, de prairies ou encore de fossés. Ces zones ont pour but d’améliorer la qualité des eaux rejetées dans les milieux aquatiques en diminuant les flux de polluants résiduels issus de la station de traitement des eaux usées. Cependant, elles ne se substituent pas aux précédentes étapes de traitement.