Économies d'énergie / L’empreinte carbone du fromage : un enjeu pour l’environnement

L’empreinte carbone du fromage : un enjeu pour l’environnement

La question de l’empreinte carbone des aliments est de plus en plus présente dans les préoccupations des consommateurs. Parmi ces aliments, le fromage occupe une place particulière, étant très apprécié dans notre pays et faisant partie intégrante de notre patrimoine culinaire. Dans cet article, nous allons donc nous intéresser à l’empreinte carbone du fromage et à son impact sur l’environnement.

Le fromage : un produit laitier au coeur des débats

Même si certains s’accordent à dire que tous les fromages ne sont pas égaux en termes d’empreinte écologique, force est de constater que ce produit laitier soulève de nombreuses interrogations quant à son impact environnemental. Ainsi, il sera nécessaire d’étudier les différents types de fromages, leurs processus de fabrication ainsi que leur distribution pour pouvoir mesurer l’impact réel de chaque variété sur l’environnement.

Les différentes catégories de fromages

Il existe plusieurs types de fromage qui peuvent être classés selon divers critères tels que :

  • leur origine animale (vache, chèvre, brebis) ;
  • leur procédé de fabrication (fromage à pâte molle, pressée, cuite, frais) ;
  • leur affinage (fermentation, moisissure) ;
  • les additifs éventuels (aromates, colorants).
A lire aussi :   Les primes d'assurance habitation vont-elles augmenter après la tempête Ciaran ?

Toutes ces caractéristiques vont influencer l’empreinte carbone du fromage produit.

L’élevage : premier facteur d’empreinte carbone

Le processus de fabrication du fromage commence par l’élevage des animaux dont le lait sera utilisé pour la production. Ce sont principalement les vaches, les chèvres et les brebis qui sont concernées.

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant de l’élevage proviennent essentiellement de :

  • la digestion des ruminants (méthane) ;
  • la décomposition du lisier et du fumier (ammoniac et nitrate) ;
  • l’utilisation d’Energie fossile pour chauffer les bâtiments et produire les aliments des animaux.

Il est intéressant de noter que l’élevage de chèvres ou de brebis engendre généralement moins de GES que celui de vaches laitières. Toutefois, cela ne signifie pas pour autant que tous les fromages de chèvre ou de brebis ont une empreinte carbone moindre que ceux produits avec du lait de vache.

La transformation du lait en fromage

Après avoir été collecté auprès des producteurs, le lait subira plusieurs traitements avant de se transformer en fromage :

  1. chauffage et refroidissement selon les besoins ;
  2. ajout de ferments et de présure pour faire coaguler le lait ;
  3. moulage du fromage dans des moules spécifiques ;
  4. égouttage, lavage et salage en surface ou en saumure ;
  5. affinage en cave ou sur planches.
A lire aussi :   L’aquamation : une méthode de crémation plus écologique

Toutes ces étapes consomment de l’énergie, principalement sous forme d’électricité, et génèrent une empreinte carbone plus ou moins élevée selon les techniques utilisées et les volumes produits.

L’impact environnemental de la distribution et de la conservation du fromage

La dernière étape du parcours de nos fromages consiste en leur distribution. Dans ce domaine, deux grands facteurs vont influencer l’empreinte carbone :

  1. le transport entre le lieu de production et le point de vente ;
  2. la conservation du fromage en magasin (réfrigération) et à domicile (environnement).

Ainsi, un camembert produit localement aura une empreinte carbone inférieure à celui fabriqué à l’autre bout du pays, voire à l’étranger, même si toutes les autres conditions sont identiques. De plus, la réfrigération en rayon puis chez le consommateur est également responsable d’une part non négligeable des émissions liées au fromage.

Des initiatives pour réduire l’empreinte carbone du fromage

Face à ces problématiques environnementales, les producteurs et acteurs de la filière fromagère s’efforcent de mettre en place des solutions pour diminuer l’empreinte carbone liée à la production et à la consommation de fromage. Parmi celles-ci :

  • l’amélioration des conditions d’élevage, notamment avec une alimentation moins émettrice de GES ;
  • la recherche de nouvelles techniques de fabrication utilisant moins d’énergie ;
  • le développement de mode de transport plus verts (covoiturage, vélo cargo, etc.). >
A lire aussi :   Pourquoi changeons-nous d'heure en hiver ? Est-ce vraiment pertinent ?

Cependant, il convient de garder à l’esprit que le choix du consommateur peut également avoir un impact significatif sur l’environnement. Par exemple, opter pour un fromage produit localement ou issu d’un élevage respectueux du bien-être animal permettra de réduire son empreinte carbone.

L’importance de confectionner ses menus selon l’impact écologique

Finalement, on constate donc qu’il est essentiel de prendre en compte l’empreinte carbone des produits laitiers dans nos choix alimentaires. Ainsi, considérer cette information lors de l’élaboration des menus peut permettre de réaliser de véritables économies en termes d’émissions de gaz à effet de serre.

Le flexitarisme : réduire sa consommation tout en préservant l’environnement

Dans ce contexte, le régime flexitarien, qui vise à limiter sa consommation de produits laitiers, notamment de fromage, paraît être une solution pertinente pour ceux qui souhaitent diminuer leur empreinte carbone sans pour autant renoncer totalement à ces aliments.

Des alternatives végétales

De nombreux substituts au fromage à base de plantes existent désormais sur le marché et offrent une alternative intéressante en termes d’impact écologique. En effet, les produits végétaux émettent généralement moins de GES que leurs homologues animaux. Ainsi, opter pour un fromage végétal peut aider à réduire l’empreinte carbone liée à notre consommation de ce produit laitier.

Laisser un commentaire

Photo of author
Rédigé par : Cammile Pomerleau