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La pastille écologique Crit’Air est actuellement mise en place dans plusieurs villes françaises afin de limiter la circulation des véhicules les plus polluants et ainsi améliorer la qualité de l’air.
Cette mesure concernant jusqu’ici principalement les grandes agglomérations, la question se pose désormais : les Zones à Faibles Émissions (ZFE) vont-elles se généraliser à l’échelle nationale ?
Les villes concernées par le dispositif Crit’Air
Plusieurs villes ont déjà adopté cette mesure au cours des dernières années : Paris, Lille, Reims, Strasbourg, Lyon, Toulouse, Marseille, Rennes, Grenoble et certains départements.
Les étrangers circulant en France doivent également se procurer les vignettes Crit’Air pour être autorisés à rouler dans ces zones.
Face à la nécessité d’améliorer la qualité de l’air et favoriser les mobilités alternatives, il est possible que cette liste évolue dans les prochaines années et que de nouvelles communes rejoignent ce dispositif.
Possibilité d’extension à des axes routiers très fréquentés
Dans certaines métropoles, comme à Lyon, on envisage même d’étendre la ZFE à des axes routiers stratégiques tels que le boulevard périphérique Laurent Bonnevay, la M6 ou la M7.
Ainsi, les véhicules les plus polluants seraient exclus de ces voies de circulation, réduisant ainsi la pollution sonore et atmosphérique.
Les limites du dispositif Crit’Air et les enjeux à prendre en compte
Si le dispositif Crit’Air est une solution pour lutter contre la pollution atmosphérique, certaines problématiques doivent être intégrées dans la mise en place des zones à faibles émissions.
Notamment, il y a un risque d’inégalité sociale liée à cette mesure.
C’est désormais connu : selon Santé publique France.
Pour remédier à cela, les élus locaux doivent mettre en place des mesures d’accompagnement pour répondre aux besoins de justice sociale, soutenir la mobilité propre et favoriser le renouvellement du parc automobile national.
Ainsi, cette mesure aurait un impact plus important sur la qualité de l’air sans pénaliser les foyers les moins aisés.
Vers une généralisation des ZFE ?
Même si aucune information officielle n’a encore été annoncée concernant l’étendue de la ZFE à tous les territoires français, les changements législatifs et réglementaires observées ces dernières années montrent qu’une volonté existe pour réduire l’impact environnemental provoqué par les transports routiers :
- le déploiement progressif des ZFE dans les agglomérations françaises de plus de 150 000 habitants ;
- la hausse du prix des carburants fossiles pour inciter les automobilistes à opter pour des véhicules moins polluants ou à utiliser d’autres moyens de transport ;
- le renforcement du réseau de transports en commun et des infrastructures pour les modes actifs de déplacement (vélo, marche).
Il est donc probable que cette mesure s’étende progressivement à l’échelle nationale.
Néanmoins, on peut s’attendre à ce que cela se fasse de façon adaptée aux spécificités locales et selon un calendrier échelonné.
Dans la continuité des initiatives pour réduire la pollution atmosphérique
Cette possible généralisation des zones à faibles émissions est en cohérence avec les politiques publiques visant à améliorer la qualité de l’air dans les villes françaises.
Par exemple, certaines agglomérations ont déjà mis en place :
- Des restrictions temporaires de circulation lors des pics de pollution
- Des mesures d’aide au changement de véhicule pour les particuliers et professionnels, notamment via le bonus écologique
- La promotion de la mobilité électrique par le développement de réseaux de bornes de recharge
Toutes ces actions concourent vers un objectif commun : la transition vers une mobilité plus propre et respectueuse de l’environnement pour les générations futures.